Fondé en 1938, ce parti sera pendant plus d'un demi-siècle le parti trotskyste "traditionnel" de ce pays.
Le S.W.P. a été fondé à la suite de la sortie des militants trotskystes menés par J.P. Cannon du P.S. américain. Cette fondation était le point culminant du travail engagé dix ans plus tôt par les trotskystes américains.
Dès sa fondation, le S.W.P. subira une grave crise avec le départ de ceux qui refusaient la ligne de la défense de l'U.R.S.S. Il n'en progresse pas moins dans les milieux ouvriers.
Durant la II° guerre mondiale, le parti est victime de la répression en raison de son internationalisme; Cannon et plusieurs dirigeants sont emprisonnés pendant plusieurs mois.
A l'issue de la guerre, le parti enregistre une certaine croissance, vite freinée par les mesures prises par le gouvernement américain (le maccarthysme).
En 1953, le Comité National de S.W.P. publie une "Lettre aux trotskystes du monde entier" par laquelle il soutient les sections françaises et britanniques de la IV° Internationale, et rompt avec le Secrétariat International de M. Pablo, P. Frank et E. Mandel. Mais il y revient dès 1963 en fondant avec ces deux derniers le Secrétariat Unifié. Cette association ne sera pas sans heurts : dès 1969, le S.W.P. prend l'initiative de constituer une fraction au sein du S.U., ne pouvant accepter la ligne "guerillériste" adoptée par le S.U. en Amérique Latine et ses conséquences dans les autres pays.
Le S.W.P. va grandement profiter de la remontée du mouvement ouvrier des années 60 et 70. Son rôle dans les mobilisations contre l'intervention au Vietnam sera important.
Au tournant des années 80, une nouvelle génération de dirigeants remplace les fondateurs du parti. Ils vont l'orienter vers la rupture avec le trotskysme, effective au milieu des années 80.