1942 |
Tract signé : Groupe Communiste (4ème Internationale) |
Le départ de ses travailleurs vers l'Allemagne...
23 octobre 1942
Le départ de ses travailleurs pour l'Allemagne :
Contre les mensonges des capitalistes ennemis de l'Europe !
Ouvriers
et ouvrières français,
La
vérité, c'est que : Daladier
et les conspirateurs à la solde de la haute finance ont
poussé la France dans
le conflit actuel. La France subit actuellement des conditions atroces
parce que son vainqueur est un vainqueur impérialiste.
La
vérité, c'est que : Le
blocus dirigé contre l'Allemagne s'est avéré un
échec. Par ses brigandages dans
les pays occupés, l'armée
allemande est
pourvue du nécessaire, mais les peuples d'Europe, y compris le
peuple allemand
souffrent du blocus et des pillages hitlériens.
La
vérité, c'est que : Pour des
conquêtes impérialistes, les dirigeants allemands saignent
à blanc "leur" peuple et l'Europe entière.
La
vérité, c'est que : Des
événements actuels naître, par la révolution
prolétarienne, un monde nouveau, à
la victoire duquel, d'ores et déjà les masses laborieuses
françaises doivent
vouer leur suprême effort.
La
vérité, c'est que : C'est
une question de vie et de mort pour le peuple français qui a déjà fait le
sacrifice du bien et du sang de ses enfants au cours de la
première guerre mondiale, de préparer à ses enfants un monde sans
exploitation capitaliste et sans guerres.
La
vérité, c'est que : Le
gouvernement Laval n'a pas la volonté de sauver la nation de la
décadence, car
il collabore avec le Grand Capital allemand contre les peuples
français et
allemand. Car,
La
vérité, c'est que : Sans la
victoire de l'Allemagne hitlérienne, on ne saurait imaginer que
le Grand Capital européen puisse maintenir son exploitation sur les
peuples européens.
Etant donné ce fait irréfutable, la politique de Laval
doit rencontrer l'opposition
irréductible des masses prolétariennes.
C'est pour cela aussi que l'ouvrier français doit souder sa lutte
à la lutte des véritables ennemis de Hitler : les ouvriers allemands.
La
vérité, c'est que : 1.200.000
prisonniers, 150.000 ouvriers se trouvent déjà en
Allemagne. Et le gouvernement
français des trusts veut encore envoyer des centaines de
milliers d'ouvriers et
les femmes des prisonniers : c'est le cœur même de la France qui
est transporté
en Allemagne. Quelle sera leur situation, surtout en cas d'un
déplacement des
fronts qui couperait la France de l'Allemagne ?
La
vérité, c'est que : Hitler
lui-même a été surpris de l'immensité du
butin qu'il a ravi au peuple français.
La
vérité, c'est que : Vous
serez traités en Allemagne comme le Capital traite les ouvriers
allemands, mais
encore moins qu'eux vous serez en mesure de vous défendre. Les
"avantages" promis ne sont que le strict nécessaire que le
Capital
est contraint de donner à l'ouvrier pour en obtenir un
bon rendement.
La
vérité, c'est que : Les ouvriers
appartenant à tous les peuples ont le plus grand
intérêt de voir la fin
prochaine de cette épouvantable guerre.
C'est que ce sont les prolétaires de tous les pays qui versent leur
sang pour les intérêts des capitalistes. Le devoir des ouvriers
français c'est de contribuer par leur lutte à la transformation de la guerre
impérialiste en guerre civile, unique moyen de mettre fin au conflit.
La
vérité, c'est que : Tout
ouvrier français appelé à travailler en Allemagne
ou en France qui ne se dérobe
pas à cette obligation, porte préjudice au pays, à
sa famille, à ses camarades,
ainsi qu'à lui-même.
A son
pays : tout départ
affaiblit encore plus le peuple français.
A sa famille : la collaboration
impérialiste
renforce les chaînes qui pèsent sur les exploités.
A ses camarades : saboter leur
résistance, c'est être contre eux.
A lui-même : ne pas lutter,
c'est déchoir de
sa condition humaine,
MAIS CELA, AUCUN OUVRIER FRANCAIS NE VOUDRA LE FAIRE !
Faisant fi des menaces, ne tenant compte que du rapport de forces, tout ouvrier qui ne peut pas se cacher, ne signera aucun papier, ne partira que de force, pris au collet à son domicile.
Ainsi il nuira au maximum aux plans impérialistes contre les peuples, c'est là l'action élémentaire de tout ouvrier, indépendamment de ses convictions.
OUVRIERS ET OUVRIÈRES FRANCAIS :
Montrez-vous dignes de l'heure. Toutes les voies sont douloureuses, mais la voie prolétarienne prépare le lendemain. Entre la voie de l'impérialisme et la voie communiste de la Quatrième Internationale, votre choix est fait.
Groupe Communiste (4ème Internationale)
23 octobre 1942