Né en 1895, il s'engage d'abord dans les rangs du nationalisme catalan. Son activité politique l'oblige à s'exiler en Amérique du Sud durant la dictature de Primo de Rivera.

Il revient en Espagne lors de la proclamation de la République (1931) et est élu aux Cortes et à la Généralité de Catalogne. Il est alors aussi le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Justicia Social.

A cette époque il passe de l'Esquerra (nationalistes catalans modérés) au Parti Socialiste Ouvrier Espagnol. Mais en 1934 il soutient l'insurrection asturienne, ce qui aboutit à son emprisonnement.

Comorera est libéré lors de l'arrivé au pouvoir du Frente Popular , en 1936. La même année il est au cœur de l'unification du PC, du PS et de catalanistes qui aboutit à la création Partit Socialista Unificat de Catalunya (PSUC). Il devient secrétaire général du nouveau parti, le principal dirigeant stalinien de Catalogne. A ce titre, il participa et couvrit à toutes les opérations du Kremlin dans le pays.

Après la victoire franquiste, Comorera se réfugie au Mexique puis en France. En 1947, accusé de "titisme", il est exclu du PC mais n'abandonne pas l'action pour autant. En 1951, il repasse en Espagne. Repéré par la police, il est arrêté en 1954 et décède en prison à Burgos.