(1852-1914)
Né à Curaçao, ayant d’abord séjourné aux Pays-Bays et en Allemagne, il est arrivé aux Etats-Unis vers 1872-74, étudie à l’Université Columbia à New-York et entre dans les Chevaliers du Travail. Il rejoint le Socialist Labor Party, en 1890, qui n’est alors qu’un groupe de propagande socialiste, et le transforme en l’un des plus puissants partis ouvriers ayant existé dans ce pays. Candidat au poste de gouverneur de New-York, il obtient 14 651 voix (1.26%) en 1891 et 15 886 voix (1.15%) en 1902. Malgré cela une grande partie des socialistes prônent l’abandon du SLP et la création du Socialist Party of America. Rédacteur en chef et éditorialiste du quotidien The People, De Leon est aussi traducteur de Marx et du romancier français Eugène Sue. Critiquant l’AFL, il est partie prenante de la fondation en 1905 des Industrial Workers of the World (IWW), une organisation ressemblant au centrales syndicalistes révolutionnaires européennes. Il est expulsé des IWW en 1908 et fonde à Détroit les Workers’ International Industrial Union (WIIU) qui ne lui survivent que jusqu’en 1924. Le “De Leonisme” dans les pays anglo-saxons est toujours une référence à une forme de marxisme guesdiste teinté de syndicalisme révolutionnaire. |
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Sur la vie de De Leon, on consultera avec profit le texte de G. Munis : Portrait de De Leon |