(1896-1936)
Cheminot, Durruti est d'abord membre de l’Union générale des travailleurs (U.G.T.), où il se fait connaître par ses interventions et sa détermination. Lors des grèves de 1917, il passe à la Confédération nationale du travail (C.N.T.) anarchiste, qu’il ne quittera plus.
Refusant le service militaire, Durruti part pour Paris, où il cotoie les milieux anarchistes. En 1920, l’atmosphère révolutionnaire l’attire à nouveau en Espagne, où il est rapidement mêlé à diverses actions de "propagande par le fait" qui l'obligent à s'exiler à nouveau.
Durruti revient en Espagne en 1931 où il est rapidement l'un des leaders de la gauche anarchiste. En juillet 1936, il est aux avant-postes de la réaction populaire au coup d'Etat militaire. Très vite, il met en place la "colonne Durruti", qui fait reculer le front jusqu’à l’Èbre et libère l’Aragon.
Lors de l’offensive contre Madrid, en octobre-novembre 1936, la colonne Durruti est appelée à la rescousse et dirigée sur le quartier le plus menacé. Le 19 novembre, Durruti est mortellement blessé dans des conditions qui sont encore discutées aujourd'hui. Ce qui est par contre indiscutable est que ses rapports avec les staliniens menaient à l'affrontement.