1917 |
La «Pravda» n° 75, 20 (7) juin 1917 |
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Lénine Note |
On lit dans le Novoïé Vrémia [1] du 6 juin :
« Pourquoi voit-on apparaître dans ces jours de liberté cette main noire, surgie on ne sait d'où, qui tire les marionnettes de la démocratie russe ? Lénine !... Mais son nom est légion. Lénine surgit à tous les carrefours. Et il devient évident que la force n'est pas en lui, mais dans un terrain propice aux germes de l'anarchie et de la folie. »
Nous qualifions d'anarchique le fait que les capitalistes réalisent des profits scandaleux sur les fournitures de guerre. Nous qualifions de folle une guerre faite pour le partage des annexions, pour le partage des bénéfices capitalistes. Et si ces opinions-là sont accueillies avec sympathie «à tous les carrefours», c'est qu'elles expriment avec justesse les intérêts du prolétariat, les intérêts de tous les travailleurs et de tous les exploités.
Notes
Les notes rajoutées par l’éditeur sont signalées par [N.E.]
[1]. « Novoïé Vrémia » [Temps nouveaux], quotidien qui parut à St. Pétersbourg de 1868 à 1917 ; il appartint à différents éditeurs et changea souvent d'orientation politique. A partir de 1905, il devint l'organe des Cent Noir. Après la Révolution démocratique bourgeoise de Février 1917, il prit une position contre-révolutionnaire et ne cessa de lancer de furieuses calomnies contre les bolchéviks. Il fut interdit par le Comité révolutionnaire militaire près le Soviet de Pétrograd, le 26 octobre (8 novembre) 1917. Lénine disait de lui que c'était un modèle de la presse vénale. [N.E.]