1917

Œuvres t. 26, pp. 335-347, Paris-Moscou,


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Lénine

Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysan de Russie [1]

du 10 au 25 novembre (23 novembre - 8 décembre) 1917


Sommaire

1 - Déclaration à la fraction bolchévique du congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans de Russie

2 - Discours sur la question agraire du 14 (27) novembre

3 - Projet de résolution

4 - Discours à propos de la déclaration du représentant du Vikjel, le 18 novembre (1er décembre)

5 - Quelques mots de conclusion sur la question agraire, le 18 novembre (1er décembre)


Notes

Les notes rajoutées par l’éditeur sont signalées par [N.E.]

[1]. Le Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans de Russie fut convoqué conformément à une résolution du Comité exécutif central de Russie. Le congrès eut lieu du 10 au 25 novembre (23 novembre-8 décembre) 1917 à Pétrograd. Le comité exécutif socialiste-révolutionnaire de droite, élu en mai 1917 par le Premier congrès des députés paysans, tenta de faire échouer le congrès pour isoler ainsi les députés paysans des bolchéviks. Ces tentatives furent déjouées, grâce à l'action résolue des bolchéviks, soutenus par les délégués des Soviets locaux des paysans et la minorité des socialistes-révolutionnaires de gauche du Comité exécutif paysan.

260 délégués étaient présents à la première séance du Congrès ; le 18 novembre (1er décembre) le congrès regroupait déjà 330 délégués avec voix délibérative, dont 195 socialistes-révolutionnaires de gauche, 37 bolchéviks, 65 socialistes-révolutionnaires de droite et du centre. Le nombre de délégués ne cessa de grandir par la suite.

A l'issue de lutte acharnée qui mit aux prises l'aile gauche et l'aile droite, les socialistes-révolutionnaires de droite quittèrent le congrès. Les flottements des socialistes-révolutionnaires de gauche compliquèrent la lutte des bolchéviks contre les s.-r. de droite. La résolution du Congrès sur la question du pouvoir émanant des s.-r. de gauche comportait l'exigence des s.-r. et des menchéviks de former un «gouvernement» comprenant les représentants de tous les partis socialistes, depuis les socialistes-populistes jusqu'aux bolchéviks. Mais dans cette même résolution le Congrès reconnaissait que le gouvernement était appelé à «réaliser le programme du IIe Congrès des Soviets ». La résolution proposait également la fusion du Comité exécutif des Soviets des députés paysans avec le Comité exécutif central de Russie.

Les tentatives des s.-r. de droite de créer une scission au Congrès échouèrent. A sa séance du 15 (28) novembre, le Congrès examina et approuva le compte rendu du présidium du Congrès sur les conditions de la fusion du Comité exécutif central de Russie et le Comité exécutif paysan, élaborées en commun avec le présidium du Comité exécutif central. A cette occasion, Jacob Sverdlov salua le congrès au nom du Comité exécutif central de Russie. Tous les délégués du congrès se rendirent à Smolny, où, à six heures du soir, se déroula la séance commune du Comité exécutif central, du Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans et du Soviet de Pétrograd. Les délégués examinèrent le rapport sur la fusion du Comité exécutif central de Russie et du Comité exécutif, élu par le Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans, et adoptèrent la résolution qui ratifiait les décrets du IIe Congrès sur la paix, la terre et le décret du Comité exécutif central de Russie sur le contrôle ouvrier.

Sur la question agraire, le congrès adopta une résolution des s.-r. de gauche qui se basait sur le principe de la jouissance égalitaire du sol.

Le congrès chargea le bureau de convoquer pour le 26 novembre (9 décembre) le IIe Congrès des députés paysans. Tous les délégués du Congrès extraordinaire firent automatiquement partie au IIe Congrès.

Lénine intervint trois fois au congrès. Ces interventions dans lesquelles il expliqua le point de vue des bolchéviks sur la question agraire et sur les conditions de l'accord avec les socialistes-révolutionnaires de gauche eurent une grande importance pour les travaux du Congrès et la cohésion de son aile gauche. [N.E.]


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