1918

 

Source : Œuvres, t. 27, Éditions Sociales - Paris, Éditions en langues étrangères - Moscou, 1961, pp. 36-37 ; Transcription : Smolny.
Publié le 24 février 1918 dans les « Izvestia des Soviets de députés ouvriers, soldats et paysans de la ville et de la région de Moscou » n° 32



Lénine

Discours à la réunion commune des fractions bolchevique et socialiste-révolutionnaire de gauche du Comité Exécutif Central de Russie du 23 février 1918
(Compte rendu de presse)

23 février 1918


Lénine préconise la signature du traité proposé par les Allemands. Il commence par dire que le pouvoir des Soviets doit regarder la vérité en face, que le pouvoir des Soviets doit constater l’impossibilité absolue de résister aux Allemands. Faisant état de l’argument des orateurs précédents qui se sont opposés à la signature du traité, il estime absolument inexact que nous puissions organiser une armée à bref délai ; l’armée ne veut pas se battre et personne ne pourra l’y obliger ; et si nous entreprenons l’organisation d’une armée, si nous réunissons une poignée de combattants intrépides pour les jeter dans la gueule de l’impérialisme, nous nous priverons ainsi de combattants énergiques et convaincus qui ont conquis notre liberté.

Lénine dit ensuite que notre prolétariat russe n’est en rien responsable du retard de la révolution allemande. Cette révolution viendra, mais elle n’est pas encore là, et la meilleure issue pour nous, c’est de gagner du temps : si nous signons le traité de paix maintenant, nous pourrons plus tard, par un travail énergique et bien organisé, par la construction de chemins de fer, par le règlement du problème du ravitaillement, créer une armée forte et solide pour défendre notre révolution, et d’ici là il est certain que la révolution socialiste aura éclaté en Allemagne.


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