Source : numéro 14 du Bulletin communiste (deuxième
année), 7 avril 1921, précédé de l'introduction suivante : |
(mai 1918)
Il convient de distinguer les notions suivantes, bien qu'elles puissent souvent se mêler et même coïncider, dans la pratique ; but économique et politique intérieur (social) de la guerre, d'une part ; et de l'autre, considérations économiques et politiques intérieures (sociales) stratégiques, selon qu'il s'agit d'un moyen ou d'une fin de la guerre.
En stratégie, on explique par des considérations économiques les offensives bancaires et financières, les actes de banditisme ayant pour but la conquête de stocks alimentaires ou de matières premières, la destruction de l'économie de l'ennemi (sources de matières premières, instruments de production et transports).
Les considérations politiques intérieures expliquent les « offensives de défense de Hindenburg1 » (Entlastungsoffensiven), dont le but est de distraire l'attention des masses et de les calmer, surtout au moment où des grèves menacent.
Les mesures prises contre le droit de vote doivent contribuer à prolonger, en Allemagne, la réaction. Elles sont ainsi du nombre des fins politiques intérieures et sociales de la guerre. Tout ce qui est dirigé contre le développement révolutionnaire, tout ce qui défend les facteurs politiques rétrogrades, la domination de classe de l'esprit prussien et la société capitaliste se rapporte à ces fins.
Note
1 Paul von Hindenburg (1847-1934), alors chef de l'état-major.
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