Kadiköy,
le 11 décembre 1931
Secrétariat administratif de l’Opposition Internationale, Paris
Je vous envoie la copie de ma réponse au camarade Lacroix, exclusivement pour votre information et non pour sa communication à toutes les sections nationales. L’incident, au moins comme il se présente aujourd’hui, n’a aucune base de principe, n’est guère instructif, et devrait être atténué et réglé par une intervention, à temps et à propos, du S.I. Vous avez trouvé nécessaire d’agir autrement. Vous vous êtes empressés d’envoyer les lettres des camarades espagnols, écrites dans l’état d’une surexcitation, aux sections nationales. C’est-à-dire vous avez agi non comme une commission administrative internationale mais comme une sous-fraction Mill-[nom illisible]. Je ne puis que condamner cette voie encore une fois, comme j’ai condamné depuis des mois et des mois la « politique » du camarade Mill que je trouve nuisible et même néfaste. Je ne veux prendre sur moi la moindre partie de responsabilité pour cette politique et, peut-être vous le comprendrez, si je vous déclare que je n’ai même pas la possibilité matérielle, maintenant où des événements et des questions grandioses se posent devant nous, de perdre mon temps pour ces choses-là. Vraiment, chaque communiste conscient de ses devoirs a maintenant d’autres chats à fouetter.