1936 |
Lettre au S.I., Bibliothèque du Collège de Harvard, 8663, avec la permission du Collège de Harvard. Traduite de l'allemand. |
Œuvres – avril 1936
L. Trotsky
[Additifs à la lettre sur la préconférence]
26 avril 1936
Cher Ami,
Avant le premier paragraphe de ma lettre à Théodore, il faut lire les lignes suivantes :
« Nous proposons que la première réunion ait lieu sous forme de préconférence. On devrait envisager la rencontre pour la deuxième quinzaine de juin ou le début du mois de juillet, à cela à Berne. Lund propose que le secrétariat international délègue David comme représentant de la jeunesse et la direction allemande Nicolle Pour l'Allemagne. Cela faciliterait les choses dans les domaines technique et financier. il faudrait aussi que viennent seulement à Berne un Français, un Belge, un Hollandais et, si possible, un Américain. Prière de donner son avis sur ce sujet.
Les tâches de la préconférence seraient :
1) L'élection d'un secrétariat provisoire de la IV' Internationale ( ... ) »
A partir d'ici, lire la suite dans la lettre dactylographiée.
Après le point III, il faut lire :
« [ ... ] La conférence proprement dite devra pour ce motif être vraisemblablement reportée à l'automne ou même à la fin de l'année. »
Paragraphe supplémentaire :
« Questions d'organisation (préparation de la conférence principale, réorganisation de la Jeunesse, création d'une organisation de secours, discussion de problèmes relatifs à diverses sections, création d'une commission de contrôle, question de cotisations, etc.). »
Il faudrait que chaque section finance elle-même son délégué.
Code :
commission de rédaction : préconférence
séances de rédaction : session : conférence principale.
Avez‑vous communiqué le code à Nagel [1] ? Je vous rappelle son adresse privée : Rosa Karsner [2], 203 East, 13th street, New York (enveloppe intérieure).
Membres du bureau : vous avez bien lu Keller et Adolphe. Mais Keller est exclu pour le moment [3].
Notes
[2] Rose Karsner(1890‑1968) était née en Roumanie et avait émigré très jeune aux Etats-unis avec ses parents. A dix‑huit ans, elle avait rejoint le parti socialiste à New York et devenait en 1908 la secrétaire de la revue Masses. Membre du parti communiste, elle était devenue la compagne de James P. Cannon et était avec lui à Moscou en 1928 quand il avait décidé de rejoindre l'Opposition de gauche.
[3] Jan Frankel avait été expulsé de France en février 1934. Il avait par la suite gratté la mention de cette expulsion sur son passeport, mais ce travail n'était pas impeccable. Il semble qu'à cette époque, il ait utilisé pour voyager le passeport de son camarade Lenorovič : l'opération était peut‑être risquée en Norvège, surtout s'il devait rencontrer de nouveau Trotsky et également d'autres militants étrangers. Il n'était pas question non plus pour lui d'un vrai séjour en France. Mais il aurait peut-être pu faire partie d'un secrétariat établi à Bruxelles.
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