1938 |
Lettre à J. Wasserman (10790) ; traduite de l'anglais, avec la permission de la Houghton Library. |
Téléchargement fichier winzip (compressé) : cliquer sur le format de contenu désiré |
|
14 juin 1938
Cher Camarade Wassermann [1] ,
Il m'est tout à fait impossible d'écrire une introduction aux lettres de Rosa Luxemburg [2] . Je suis entièrement absorbé par mes livres et une introduction devrait être digne de Rosa.
Ce serait très bien de publier J'Avoue [3] , à la condition que ce soit dans une excellente traduction, ce qui n'est pas si facile. Diego Rivera a promis d'illustrer le livre si on lui envoie à temps les parties de la traduction.
J'espère recevoir le rapport final de la commission Dewey en un nombre suffisant d'exemplaires afin d'impressionner l'opinion publique d'ici. Il me faudrait au moins quinze exemplaires.
Ne vous occupez pas plus longtemps des livres de Breton. Nous les avons obtenus ici. J'ai été très heureux d'apprendre par vous que M. Meyer Schapiro [4] ne nous était pas hostile, mais sympathique. Je lui écris aujourd'hui [5] .
Notes
[1]
Jac Wasserman
(né en 1908) dirigeait la maison d'édition de New York Pioneer Publishers qui dépendait du S.W.P.
[2]
Il s'agit des lettres écrites en prison par Rosa Luxemburg
(1871‑1919) militante de la social‑démocratie polonaise, puis allemande, internationaliste pendant la guerre, fondatrice du
P.C. allemand, assassinée en janvier 1919 à Berlin.
[3]
Il s'agissait du livre d'un ex‑communiste allemand, Wolf Weiss, venu travailler en U.R.S.S. au début des années trente et
du récit qu'il faisait de son séjour en prison en 1935 et des interrogatoires qu'il y avait subis. Libéré et autorisé à quitter
l'U.R.S.S., Weiss
avait pris contact avec les trotskystes en Tchécoslovaquie. Trotsky cherchait à faire publier son travail.
[4]
Meyer Schapiro
(né en 1904), professeur d'art à New York, était l'un des intellectuels les plus éminents de cette époque.
[5]
La lettre en question (10020), très brève, est également datée du 14 juin. Trotsky y dit à Meyer Schapiro sa joie de savoir
qu'il appartient « au camp des amis ».
|