1938 |
Lettre à A. Rosmer (9897), dictée en français, avec la permission de la Houghton Library. |
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18 juin 1938
Cher Ami ,
J'ai reçu votre lettre relatant le résultat de la dernière entrevue [1] . Je suis complètement sûr que, si vous n'avez pas réussi, personne d'autre n'aurait pu réussir à votre place. La meilleure chose, c'est d'abandonner totalement l'affaire, en laissant le facteur temps faire son oeuvre pacificatrice [2] . Je regrette beaucoup les ennuis que cette affaire vous a causés, à vous et aux autres amis.
Je n'ai pas reçu la lettre annoncée de Gérard . Je voudrais bien avoir des précisions pour pouvoir m'adresser directement au juge d'instruction.
Nous sommes extrêmement pressés, ce qui exprime (sic) la brièveté de cette lettre.
Notes
[1]
Il s'agit probablement de l'entrevue du 3 juin avec Henri Molinier et Jeanne que Rosmer raconte dans sa lettre du 4 juin et
qu'il a trouvé « tout à fait décevante et même décourageante ». En fait l'affaire devenait très inquiétante puisque Jeanne
Molinier avait déclaré qu'elle serait seule à disposer des papiers laissés par Léon en vertu du testament de ce dernier. Rosmer
pensait qu'Henri Molinier, en dépit de paroles conciliantes, la poussait dans ce sens. Gérard Rosenthal
, Lola Estrine et Alexis Bardin avaient également assisté à cette réunion.
[2]
On remarquera la modération de Trotsky sur une question qui allait pourtant très vite s'envenimer.
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