1942

Au plus fort de la tourmente, avant d'être déporté à Auschwitz où il mourra, le jeune dirigeant trotskyste Abraham Leon rassemble des notes sur la question juive. Elles lui survivront.


La conception matérialiste de la question juive

Abraham Léon

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Les tendances contradictoires du problème juif à l'époque de la montée capitaliste


La Révolution française permit de parfaire les résultats de l'évolution économique et sociale du judaïsme de l'Europe occidentale. Le développement du capitalisme industriel accélérera la pénétration des Juifs dans les rangs de la bourgeoisie et son assimilation culturelle. Partout, la marche triomphante des armées napoléoniennes fut le signal de l'émancipation juive. La politique napoléonienne reflète la volonté de la société bourgeoise de s'assimiler complètement les Juifs. Mais dans les régions dominées encore par le système féodal, des difficultés importantes ont surgi sur la voie de l'émancipation. Ainsi, contrairement aux Juifs de Bordeaux, complètement fondus dans la classe bourgeoise, les Juifs alsaciens se différenciaient peu de leurs ancêtres du Moyen Age. Les émeutes paysannes contre l'usure juive obligèrent Napoléon à promulguer des lois d'exception contre le judaïsme alsacien. Les normes juridiques bourgeoises s'avérèrent inapplicables à un état féodal de la société. Il en fut de même en Pologne où l'égalité formelle de tous les citoyens devant la loi, introduite par Napoléon, ne fut pas applicable aux Juifs « pour une période de dix ans » - disait-on pour sauver les apparences. Il est nécessaire d'ajouter que la grande masse des Juifs polonais, menée par des rabbins fanatiques, s'opposait résolument à l'émancipation. Sauf une petite couche de riches bourgeois, les Juifs polonais ne sentaient nullement la nécessité de l'égalité civique.

Mais en général, dès le début du XIX° siècle, le judaïsme occidental entre dans la voie d'une assimilation complète. Déjà à la fin du XVIII° siècle, en l'espace de trente ans, la moitié des Juifs berlinois se convertirent au christianisme. Ceux qui sont restés fidèles à la religion juive se défendaient vigoureusement de former une nation distincte.

« Sans pays, sans Etat, sans langue, il n'y a pas de nation et c'est pour cela que le judaïsme a cessé depuis longtemps de constituer une nation » [1]

disait Reisser, un des représentants des Juifs allemands de la première moitié du XIX° siècle.

« Nous sommes Allemands, seulement Allemands, en ce qui concerne la nationalité »,

écrivait un peu plus tard, en 1879, un professeur juif de Berlin.

Tandis qu'en Europe occidentale il favorisait leur assimilation, le capitalisme déracinait les Juifs de leurs position économiques séculaires en Europe orientale. En provoquant ainsi l'afflux des Juifs vers l'Occident, de la main gauche, il détruisait l'oeuvre de sa main droite.

Continuellement, des vagues de Juifs orientaux se déversaient vers les pays occidentaux, insufflant une vie nouvelle au corps moribond du judaïsme [2].

« Nos grandes masses populaires de l'Est, qui vivent encore dans une atmosphère de traditions juives, forment une entrave à la disparition du judaïsme occidental. »
« Le judaïsme de l'Occident n'existe plus que comme le reflet du judaïsme oriental. » [3].

Il suffit de se rappeler qu'à Vienne, au début du XIX° siècle, il n'y avait eu que quelques centaines de Juifs et qu'au XX° siècle, leur nombre atteignait 176.000 pour comprendre toute l'importance de l'immigration des Juifs de l'Europe orientale.

L'émigration massive des Juifs en Europe occidentale et surtout en Amérique allait de pair avec une transformation totale de la structure territoriale du judaïsme. On sait que le développement du capitalisme fut accompagné d'une extension formidable des agglomérations urbaines. Dès le milieu du XIX° siècle, les grands centres de la vie commerciale et industrielle devinrent un puissant pôle d'attraction pour les Juifs.

La concentration des masses juives dans les grandes villes fut aussi sensible dans les pays d'immigration que dans les régions dont les Juifs étaient originaires. Les Juifs quittaient en masse les petites villes qui avaient été les centres de leur vie économique durant des siècles et affluaient, soit dans les cités commerciales et industrielles de Pologne et de Russie, soit vers les grandes villes du monde occidental, vers Vienne, Londres, Berlin, Paris et New York.

« Jusqu'au milieu du XIX° siècle, la majorité des Juifs était concentrée en Europe orientale et là, par suite du manque de moyens de communications, les petites villes continuaient à offrir de grands avantages aux trafiquants. Durant cette période, les Juifs ont surtout habité les petites villes, (ainsi que les villages)... D'après une étude statistique faite dans la seconde moitié du XVIII° siècle, pour les provinces polonaises de Kiev, de Volhynie et de Podolie, il y avait en moyenne, dans chaque village, sept habitants juifs, c'est-à-dire une famille. Il y avait d'innombrables villages et fort peu de villes. Dans la Galicie orientale 27 % de la population juive vivait dans les villages et, en Galicie occidentale, jusqu'à 43 %... Des conditions analogues avaient prévalu dans quelques Etats allemands, en Hesse et Bade, par exemple. » [4].

Cet état de choses subit une modification décisive au XIX° siècle. Des masses considérables de Juifs se concentrent dans les centres urbains de l'Univers.

En Russie, entre 1847 et 1926, la population juive dans les communautés comprenant plus de 10.000 âmes, a crû huit fois. En 1847, il n'existait que trois communautés juives comprenant plus de 10.000 personnes dans tout l'Empire russe. Il y en avait déjà 28 en 1897 et 38 en 1926 (sur l'ancien territoire de la sainte Russie).

Le pourcentage des Juifs russes vivant dans ces grandes communautés était de :

 

 1847  5% 
 1897  28,2% 
 1926  50,2% 

Voici les chiffres correspondants pour l'Allemagne :

 1850  6% 
 1880  32% 
 1900  61,3% 

Plus des trois quarts des Juifs américains vivent actuellement dans les communautés de plus de 10.000 personnes. Les formidables agglomérations juives de New York (2 millions), Varsovie (300.000 à 500.000), à Paris, à Londres, etc., témoignent du fait que les Juifs sont devenus le peuple « le plus grand-urbain du monde ». La concentration des masses juives dans les grandes villes constitue, sans contredit, un des phénomènes les plus importants de la vie juive à l'époque capitaliste moderne.

Nous avons déjà examiné la différence que présentaient l'émigration juive jusqu'à 1880 et l'exode postérieur à cette date. Jusqu'à 1880, les Etats habités par les Juifs offraient encore de vastes possibilités de pénétration dans l'économie capitaliste; l'émigration fut surtout intérieure. Après cette période les événements se précipitent: l'économie féodale est détruite à grands coups de massue et avec elle sont ruinées les branches artisanales du capitalisme où les Juifs sont très largement représentés. Les Juifs commencent à quitter en grandes masses leurs pays d'origine.

Entre 1800 et 1880, le nombre des Juifs aux Etats-Unis - principale destination des Juifs émigrants - passa de quelques milliers à 230.000, ce qui indique une moyenne d'immigration annuelle de 2.000 environ. Entre 1881 et 1899, la moyenne annuelle atteignit 30.000 et entre 1900 et 1914, 100.000. Si l'on ajoute à cela l'émigration vers les pays d'outre-mer (Canada, Angleterre, Sud-Afrique, Palestine, etc.) et l'émigration vers l'Europe occidentale, l'émigration totale juive venant de l'Europe de l'Est, de 1800 à 1880, peut être évaluée à environ 250.000 personnes, soit une moyenne annuelle de 3.000; à un million pour la période 1881-1899, soit une moyenne annuelle de 50.000; et à deux millions pour la période 1900-1914, soit 135.000 par an. Ces chiffres mettent les Juifs de l'Est au premier rang parmi les peuples émigrants. Vers le milieu de la période 1881-1914, leur nombre en Russie, Galicie et Roumanie était de 6 millions et demi; comparé à ce chiffre, celui des émigrants est égal à environ 50 %. Les chiffres correspondants pour les Italiens, qui fournissent l'émigration la plus nombreuse en Europe, ne donnent que 15 % après déduction des émigrés rentrés.

Ceux-ci furent nombreux parmi les Italiens mais rares parmi les Juifs [5].

Cette grande émigration fut favorisée par la natalité élevée des Juifs. Leur nombre dans le monde s'élevait à :

 En 1825  3.281.000 
 En 1850  4.764.500 
 En 1880  7.663.000 
 En 1900  10.602.500 

Entre 1825 et 1925, le nombre des Juifs a quintuplé; il augmente de 1 fois 1/2 plus que la population d'Europe.

« Le nombre des Juifs doit dépasser certainement 18 millions à l'heure actuelle. Il est important de remarquer que, malgré les importants chiffres d'émigration, non seulement le nombre des Juifs en Europe orientale n'a pas décru, mais il a même fortement augmenté. »
« Le judaïsme de l'Europe orientale a envoyé à l'étranger, au cours des derniers trente ans, près de 4 millions de personnes, et cependant non seulement le nombre des Juifs en Europe orientale n'a pas diminué mais il s'en est même accru dans une large mesure; il a passé de 6 à 8 millions. » [6].

L'émigration a contribué à la différenciation sociale du judaïsme, procès qui a fait de rapides progrès au cours du XIX° siècle.

Au moins 90 % des Juifs étaient intermédiaires et marchands au début de l'ère capitaliste. Au XX° siècle, nous pouvons considérer qu'en Amérique, nous possédons à peu près 2 millions et demi de prolétaires juifs, qui sont près de 40 % de tous les Juifs économiquement actifs. [7].

Voici quelle était la répartition professionnelle de l'ensemble des Juifs en 1932 :

Commerce (y compris transports, divertissements et banque) 6.100.000 (38,6 %)
Industrie (y compris mines et artisanat) 5.750.000 (36,4 %)
Professions libérales et administration 1.000.000 (6,3 %)
Agriculture 625.000 (4 %)
Travailleurs intermittents et service domestique 325.000 (2 %)
Sans profession (rentiers, pensionnés ou assistés) 2.000.000 (12,7%)
  15.800.000 (100 %)

Le nombre d'ouvriers juifs, relativement peu élevé dans les pays arriérés comme la Pologne où il s'élève à près de 25 % de toutes les personnes économiquement actives, atteint 46 % en Amérique. La structure professionnelle de la classe ouvrière juive diffère encore beaucoup des prolétariats d'autres peuples. Ainsi les employés forment 30 à 36 % de tous les salariés juifs, soit une proportion de 3 à 4 fois plus élevée que chez les autres nations. Les ouvriers agricoles, qui font presque défaut chez les Juifs, forment 15 à 25 % des ouvriers non juifs. 60 à 70 % de Juifs employés dans l'industrie sont en réalité des ouvriers artisanaux (en Europe orientale 80 % de prolétaires travaillent dans des ateliers et non dans des fabriques) tandis que parmi les ouvriers d'autres nationalités, 75 à 80 % sont des ouvriers de fabriques. Enfin, les ouvriers juifs sont employés surtout dans les branches de moyens de consommation; les ouvriers non juifs de mêmes branches ne forment qu'un petit pourcentage du prolétariat.

Des statistiques comparées de la répartition professionnelle d'ouvriers juifs et « aryens » permettront mieux de se rendre compte de ce phénomène [8].

Dans quelques pays européens :

 
 Juifs 
Non juifs
Vêtements 43,7 8,5
Alimentation 11 9,5
Cuir 10,5 1,7
Métallurgie 8,6 19,9
Bois 7,9 6,9
Textile 6,8 12
Bâtiment 4,2 15,2
Imprimerie - Papier 3,2 3,2
Autres 3,8 22,1

En Pologne (1937) :

 
Ouvriers juifs
 Non juifs 
Artisanat 58,7 33,2
Commerce et transport 18,7 12,5
Travail à domicile 9,7 1,9
Petite industrie 8,9 9,6
Moyenne et grande industrie 3,8 23
Mines 0,44 8,4
Electricité, eau, chemin de fer 0,3 8,9
Fonderie   2,3

Ces statistiques montrent clairement que, contrairement aux travailleurs « non juifs » concentrés surtout dans l'industrie lourde, les ouvriers juifs sont employés surtout dans l'artisanat. Les Juifs sont relativement cinq fois plus nombreux que les ouvriers non juifs dans l'industrie d'habillement tandis que dans la métallurgie, l'industrie textile et le bâtiment, les ouvriers non juifs sont deux ou trois fois plus nombreux que les ouvriers juifs.

Mais si la structure professionnelle des classes ouvrières juive et non juive diffère encore beaucoup, la misère pousse de plus en plus les travailleurs juifs à pénétrer, malgré toutes les entraves, dans les professions qui leur étaient inaccessibles jusqu'à présent.

Il y a quelques dizaines d'années, à la question d'un journaliste concernant le boycottage des ouvriers juifs dans ses fabriques, un grand industriel de Lodz répondit: « Je ne veux pas avoir deux mille associés à mon entreprise. » Mais avant cette guerre, 15 % des ouvriers juifs se trouvaient devant les machines.

Le judaïsme a donc subi une transformation très importante à l'époque capitaliste. Le peuple-classe s'est différencié socialement. Mais ce procès d'une portée considérable s'accompagne d'une multitude de tendances contradictoires qui n'ont pas encore permis la cristallisation d'une forme stable du judaïsme à notre époque. Il est beaucoup plus aisé de dire ce que fut le judaïsme que de définir ce qu'il est.

En effet, c'est dans des voies diamétralement opposées que fut poussée l'évolution de la question juive par le développement capitaliste. D'une part, le capitalisme favorisa l'assimilation économique, et par conséquent l'assimilation culturelle. D'autre part, en déracinant les masses juives, en les concentrant dans les villes, en provoquant l'essor de l'antisémitisme, il stimule le développement du nationalisme juif. La « renaissance de la nation juive », la formation de la culture juive moderne, l'élaboration de la langue yiddish, le sionisme, accompagnent le processus d'émigration et de concentration des masses juives dans les villes et vont de pair avec le développement de l'antisémitisme moderne. Dans toutes les parties du monde, sur tous les chemins de l'exil, les masses juives se concentrant dans des quartiers spéciaux, créaient leurs centres de culture spéciaux propres, leurs journaux, leurs écoles yiddish. C'est naturellement dans les pays de la plus grande concentration juive, en Russie, en Pologne, aux Etats-Unis, que le mouvement national a pris le plus d'ampleur. Mais le développement de l'histoire est dialectique. En même temps que s'élaboraient les bases d'une nouvelle nationalité juive, se créaient aussi toutes les conditions de sa disparition. Tandis que les premières générations juives dans les pays d'immigration demeurent encore fermement attachées au judaïsme, les générations nouvelles perdent très rapidement leurs coutumes et leur langue particulières.

« Parmi les immigrants, venus d'Europe orientale en Europe occidentale, Amérique, etc., le yiddish est encore parlé, tout au moins pendant la première génération, quoique beaucoup de mots anglais y aient été introduits, de sorte qu'il est en train de devenir fort différent du yiddish polonais ou lithuanien. La seconde génération parle, à la fois le yiddish et la langue indigène; la troisième ne connaît plus le yiddish... La presse yiddish s'est beaucoup développée aux Etats-Unis pendant les cinquante dernières années par suite de l'arrivée de deux millions de Juifs d'Europe orientale qui ne savaient pas l'anglais... Mais depuis quelques années, le succès de la presse yiddish a diminué, l'immigration s'étant arrêtée et la jeune génération s'américanisant rapidement. » [9].

En 1920, d'après les statistiques officielles, le yiddish était la langue maternelle de 32,1 % des Juifs américains, en 1930, de 27,8 %. En Hongrie, le yiddish disparut presque complètement. Au recensement de 1920, 95,2 % déclarèrent le magyar comme langue maternelle, 4 % l'allemand et 0,8 % d'autres langues.

Dans le monde entier, en 1900, sur 100 Juifs, 60,6 % parlaient le yiddish; en 1930, sur 100 Juifs, 42,7 % parlaient le yiddish.

En même temps que se perd l'emploi du yiddish, on assiste à un accroissement considérable de mariages mixtes. Plus un pays est développé et plus y sont fréquents les mariages mixtes.

En Bohême, 44,7 % des mariages, où une partie au moins était juive, étaient mixtes. Par contre, le nombre des mariages mixtes en Russie subcarpatique et en Slovaquie, était insignifiant [10].

Pourcentage des mariages mixtes entre Juifs et non Juifs des mariages purement juifs:

Berlin  1901 à 1904  35,4
   1905  44,4
Hambourg  1903 à 1905  49,5
Trieste  1900 à 1903  61,5
Copenhague  1880 à 1889  55,8
   1890 à 1899  68,7
   1900 à 1905  82,9 [11]

On enregistre aussi une augmentation d'apostasies. Ainsi à Vienne, la moyenne d'apostats juifs est passée de 0,4 %o en 1870 à 4,7 %o en 1921-1922. Cependant, l'affaiblissement général de la religion ôte à cet indice beaucoup de son importance.

On voit donc combien précaires sont les bases de la « renaissance nationale » du judaïsme. L'émigration, d'abord obstacle puissant à l'assimilation et facteur de « nationalisation » des Juifs, se change rapidement en instrument de fusion des Juifs avec les autres peuples. La concentration des masses juives dans les grandes villes, devenue ainsi une sorte de « base territoriale » pour la nationalité juive, ne peut pas entraver longtemps le processus d'assimilation. L'atmosphère des grands centres urbains constitue un creuset ardent où s'estompent rapidement toutes les différences nationales.

Si le capitalisme créa d'abord les conditions d'une certaine « renaissance nationale » juive, en déracinant des millions de Juifs, en les arrachant à leurs conditions de vie traditionnelles et en les concentrant dans les grandes villes, il contribue bientôt à accélérer le processus d'assimilation. Le développement du yiddish, par exemple, est suivi de son déclin rapide. Le développement capitaliste, quoique parfois par des voies assez inattendues, aboutit à la fusion des Juifs parmi les autres peuples. Mais au début du XX° siècle, se montrent les signes évidents de la dégénérescence capitaliste. La question juive, qui semble évoluer normalement au XIX° siècle, rebondit avec une acuité inouïe par suite de la décadence du capitalisme. La solution de la question juive semble être plus lointaine que jamais.


Notes

[1] S. M. Dubnow, Die neueste Geschichte des jüdischen Volkes, Berlin, 1920-1923, II, p. 35 ss.

[2] « L'afflux des Juifs orientaux en Europe occidentale a arrêté et probablement sauvé les Juifs occidentaux d'une complète disparition qui était inévitable. » Lesczinski, Le peuple juif au cours des derniers cent ans.
« Sans l'immigration d'Europe orientale, les petites communautés juives d'Angleterre, de France, de Belgique auraient probablement perdu graduellement leur caractère israélite. De même, en Allemagne... » Ruppin, op. cit., p. 68.

[3] J. Klatzkin, Probleme des modernen Judentum, 1930, p. 51.

[4] Ruppin, op. cit., pp. 38-40.

[5] Ruppin, op. cit., p. 52

[6] Di Yiddische Ekonomik (Wilno), janvier-février 1938.

[7] Le pourcentage des employés et ouvriers était: en Angleterre de 77 % (1923), aux U.S.A. de 75 % (1920), en Belgique de 73 % (1910), en Allemagne de 62 % (1907), en France de 48 % (1906), en Pologne de 24,8 % (1921), en Russie de 15 % (1925).

[8] Yiddische Ekonomik, août 1938.

[9] Ruppin, op. cit., p. 280 ss., 338.

[10] Yiddische Ekonomik, avril-juin 1939.

[11] Ruppin, op. cit. - Les chiffres donnés par Ruppin, op. cit., pp. 310 s., sur les mariages mixtes, sont très différents (note des éditeurs).


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