1906 |
Cet ouvrage va permettre de tirer les bilans de la révolution russe de 1905. C'est la première formulation achevée de la théorie de la Révolution Permanente. |
Bilan et Perspectives
La révolution en Russie a été une surprise pour tout le monde, sauf pour les sociaux-démocrates. Le marxisme a depuis longtemps prédit que la révolution russe sortirait inévitablement du conflit entre le développement du capitalisme et les forces de l'absolutisme rétrograde. Le marxisme a apprécié par avance le contenu social de la révolution à venir. En nommant cette révolution une révolution bourgeoise, le marxisme a souligné que les tâches objectives immédiates de la révolution consistaient à créer des conditions "normales" pour le développement de la société bourgeoise prise comme un tout.
Le marxisme avait raison, cela ne souffre ni discussion ni démonstration supplémentaire. Mais les marxistes doivent maintenant faire face à une tâche d'une tout autre nature : il leur faut découvrir, en analysant le mécanisme interne de la révolution qui se développe, "ses possibilités". Ce serait une erreur grossière que de se contenter d'identifier notre révolution avec les événements de 1789-1793 ou de 1848. Les analogies historiques dont vit et se nourrit le libéralisme ne peuvent remplacer l'analyse sociale.
La révolution russe revêt un caractère tout à fait original, qui résulte de la tendance particulière de notre développement historique et social tout entier, et, à son tour, nous ouvre des perspectives historiques tout à fait neuves.
1. les particularités du developpement historique
Si nous comparons le développement social de la Russie à celui des autres pays d'Europe - en plaçant en facteur commun ce qui constitue leurs traits généraux les plus semblables et ce qui distingue leur histoire de celle de la Russie - nous pouvons dire, par comparaison, que la principale caractéristique du développement social de la Russie, c'est sa lenteur et son caractère primitif relatifs.
Nous n'insisterons pas ici sur les causes naturelles de ce caractère primitif, mais le fait, en lui-même, est hors de doute : la vie sociale russe s'est édifiée sur des fondations économiques plus pauvres et plus primitives.
Le marxisme enseigne que le développement des forces productives détermine le processus historico-social. La formation des corporations économiques, des classes et des états [1] n'est possible que lorsque ce développement a atteint un certain niveau. La différenciation en classes et en états, qui est déterminée par le développement de la division du travail et la création de fonctions sociales plus spécialisées, suppose que cette partie de la population qui est employée à la production matérielle immédiate produise un surplus, un excédent par rapport à ce qu'elle consomme; c'est seulement en s'appropriant ce surplus que les classes non productrices peuvent s'élever et prendre forme. De plus, la division du travail entre les classes productrices elles-mêmes n'est possible que lorsque l'agriculture a atteint un degré de développement suffisant pour pouvoir assurer le ravitaillement en produits agricoles de la population non agricole. Ces propositions fondamentales du développement social avaient déjà été formulées clairement par Adam Smith.
C'est pourquoi, bien que la période de Novgorod de notre histoire coïncide avec le début du Moyen Age en Europe, la lenteur du développement économique, résultant des conditions naturelles et historiques (situation géographique moins favorable, population clairsemée), ne pouvait manquer de freiner le processus de la formation des classes et de lui donner un caractère plus primitif.
Il est difficile de dire quelle forme aurait pris le développement social de la Russie sous l'influence exclusive de ses tendances internes si elle était restée isolée. Il suffit de dire que cela ne s'est point produit. La vie sociale russe, édifiée sur des fondements économiques intérieurs donnés, n'a cessé de subir l'influence et même la pression du milieu extérieur historico-social.
Lorsque cette organisation sociale et étatique, au cours de sa formation, entra en conflit avec d'autres organisations voisines, le caractère primitif des rapports économiques et leur niveau relatif jouèrent un rôle décisif.
L'État russe, né sur une base économique primitive, entra en rapport et en conflit avec des organisations étatiques bâties sur des fondements plus élevés et plus stables. Deux possibilités s'ouvrirent alors : ou bien l'État russe succomberait dans cette lutte, comme la Horde d'or avait succombé dans la lutte contre l'État moscovite, ou bien il les rejoindrait dans le développement des rapports économiques, et absorberait beaucoup plus de forces vitales qu'il n'aurait pu le faire s'il était resté isolé. Or, l'économie de la Russie était déjà suffisamment développée pour empêcher la première éventualité de se produire. L'État ne s'effondra pas, mais commença à grandir sous la terrible pression des forces économiques.
L'essentiel n'était donc pas le fait que la Russie était entourée de tous côtés par des ennemis. Cela ne suffit pas. En fait, cette affirmation s'appliquerait à n'importe quel autre pays d'Europe, excepté peut-être l'Angleterre. Mais, dans la lutte pour l'existence qu'ils soutenaient les uns contre les autres, ces États dépendaient de bases économiques plus ou moins identiques, et leur développement n'était donc pas soumis à une pression extérieure aussi puissante.
La lutte contre les Tatars de Crimée et les Tatars Nogai exigea les plus grands efforts. Mais, naturellement, pas plus grands que ceux qu'exigea la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre. Ce ne furent pas les Tatars qui contraignirent la vieille Russie à introduire les armes à feu et à créer les régiments permanents des streltsy; ce ne furent pas eux non plus qui, plus tard, la forcèrent à former une cavalerie nobiliaire et des forces d'infanterie, mais bien la pression exercée par la Lituanie, la Pologne et la Suède.
Cette pression exercée par l'Europe occidentale amena l'État russe à absorber une fraction exceptionnellement élevée du surproduit, c'est-à-dire qu'il vécut aux dépens des classes privilégiées en voie de constitution, ce qui ralentit encore leur développement. Mais ce ne fut pas tout. L'État fondit sur le produit nécessaire du fermier, le priva de sa subsistance, l'amenant à fuir la terre sur laquelle il n'avait même pas eu le temps de s'établir, et freina ainsi l'accroissement de la population et le développement des forces productives. Ainsi, dans la mesure même où l'État absorbait une part disproportionnée du surproduit, il entravait la différenciation, déjà lente, entre états; dans la mesure où il prélevait une part importante du produit nécessaire, il détruisait les bases mêmes de la production primitive dont il dépendait.
Mais, pour pouvoir exister, fonctionner, et, par conséquent, avant tout, s'emparer de la part du produit social qui lui était nécessaire, il fallait à l'État une organisation hiérarchique des états. C'est pourquoi, tout en minant ses propres fondements économiques, il s'efforçait en même temps, par des mesures gouvernementales, d'en forcer le développement, et - comme tout autre État -, de faire tourner ce développement des états à son avantage. Milioukov, historien de la culture russe, voit là un contraste absolu avec l'histoire de l'Europe occidentale. Mais il n'en est rien.
La monarchie des états du Moyen Age, qui devint un régime d'absolutisme bureaucratique, était une forme d'État vouée à la consolidation d'intérêts et de rapports sociaux déterminés. Mais cette forme d'État elle-même, une fois développée, avait ses intérêts propres (ceux de la dynastie, de la cour, de la bureaucratie... ) qui entraient en conflit, non seulement avec ceux des états inférieurs, mais aussi avec ceux des états les plus élevés. Les états dominants, qui constituaient la "cloison" socialement indispensable entre les masses du peuple et l'organisation de l'État, exerçaient une pression sur cette dernière et faisaient de leurs propres intérêts le contenu de l'activité pratique de l'État. Cependant, le pouvoir de l'État, en tant que force indépendante, considérait aussi de son propre point de vue les intérêts des états les plus élevés. Il se mettait à résister à leurs prétentions et essayait de se les soumettre. L'histoire réelle des rapports entre l'État et les états s'est développée le long des lignes résultantes, déterminées par le rapport des forces.
C'est un processus fondamentalement identique qui se déroula en Russie.
L'État s'efforça d'utiliser le développement des groupes économiques afin de le subordonner à ses propres intérêts spécialisés, financiers et militaires. Les groupes économiques dominants, de leur côté, s'efforcèrent, au fur et à mesure de leur développement, d'utiliser l'État pour consolider leurs avantages sous la forme de privilèges d'états. La résultante de ce jeu des forces sociales fut beaucoup plus favorable au pouvoir d'État qu'en Europe occidentale. L'échange de services, aux dépends des masses travailleuses, entre le pouvoir d'État et les groupes sociaux supérieurs, qui trouve son expression dans la distribution des droits et des obligations, des charges et des privilèges, était, en Russie, moins avantageux à la noblesse et au clergé que dans les monarchies médiévales européennes. Cela est hors de doute. Il faut, cependant, exagérer considérablement et perdre tout sens des proportions pour soutenir, comme le fait Milioukov, que si, à l'Ouest, ce sont les états qui ont créé l'État, en Russie, au contraire, c'est l'État qui a créé les états dans son propre intérêt.
Les états ne peuvent être créés par l'action de l'État, par la loi. Avant que tel ou tel groupe social puisse, avec l'aide du pouvoir de l'État, prendre la forme d'un état privilégié, il doit s'être développé économiquement avec tous ses avantages sociaux. Les états ne peuvent être fabriqués conformément à une hiérarchie préétablie ou à l'ordre de la Légion d'honneur. Le pouvoir de l'État ne peut qu'appuyer, avec toutes ses ressources, le processus économique élémentaire qui engendre des formations économiques plus élevées. Nous l'avons dit plus haut, l’Etat russe consommait une portion comparativement grande des forces de la nation, entravant de la sorte le processus de cristallisation sociale dont il avait cependant besoin. Il était donc naturel que, sous l'influence et la pression du milieu occidental plus différencié, pression transmise par l'organisation militaro-étatique, l'État, à son tour, s'efforçât de hâter le développement de la différenciation sociale sur des fondements économiques primitifs. De plus, il était naturel que l'État, contraint, par la faiblesse des formations économico-sociales, de recourir à un tel "forçage" de leur développement, ait tenté de mettre à profit le pouvoir prépondérant acquis dans l'exercice de son rôle de tuteur pour diriger à sa guise le développement même des classes élevées. Mais, lorsque l'État voulait obtenir de plus grands succès dans cette voie, il se heurtait d’abord à sa propre faiblesse, au caractère primitif de sa propre organisation, qui était déterminé, nous le savons, par une structure sociale primitive.
Ainsi l’État russe, bâti sur le fondement de l'économie russe, fut poussé en avant par la pression qu'exerçaient sur lui ses voisins, les États amis et surtout les États ennemis qui s'étaient formés dans des pays économiquement plus développés. A partir d'un moment - surtout depuis la fin du XVII° siècle -, l'État essaie par tous les moyens d'accélérer l'évolution économique naturelle. Nouvelles branches de l'artisanat, machines et fabriques, production à grande échelle et capital semblent être en quelque sorte des greffes artificielles sur l'arbre de l'économie naturelle. Le capitalisme apparaît comme engendré par l'État.
De ce point de vue, on peut même dire que toute la science russe est une création artificielle de l'État, qu'elle a été greffée artificiellement sur l'arbre naturel de l'ignorance nationale.
Comme l'économie russe, la pensée russe s'est développée sous la pression directe de la pensée plus avancée et de l'économie plus développée de l'Occident. Au caractère d' "économie naturelle" de l'économie russe correspondait un développement médiocre du commerce extérieur : c'est donc essentiellement sous l'égide de l'État que se trouvèrent placées les relations avec les autres pays, et l'influence de ceux-ci se manifesta dans une lutte acharnée pour l'existence de l'État avant de trouver son expression dans une compétition économique directe. C'est par l'intermédiaire de l'État que les économies occidentales influencèrent l'économie russe. Afin de pouvoir survivre au milieu d'États hostiles et armés, la Russie se vit contrainte de construire des usines, d'organiser des écoles navales, d'éditer des manuels sur l'art des fortifications, etc. Mais si le cours général de l'économie intérieure de cet immense pays n'avait pas été dans cette même direction, si le développement des conditions économiques n'avait pas créé de demande pour la science pure et appliquée, tous les efforts de l'État auraient été vains. L'économie nationale qui, de son propre mouvement, tendait à se transformer d'économie naturelle en économie marchande et monétaire, ne répondait qu'aux mesures gouvernementales qui correspondaient à ce mouvement, et seulement dans la mesure où elles y correspondaient. L'histoire de l'industrie russe, du système monétaire russe et du crédit de l'État russe constitue la meilleure démonstration possible de la justesse de ce point de vue.
"La majeure partie des branches industrielles (métallurgie, raffineries de sucre, pétrole, distilleries, même l'industrie textile), écrit le professeur Mendéléev, est née sous l'influence directe de mesures gouvernementales, parfois même avec l'aide d'importants subsides du gouvernement, mais surtout grâce au fait que le gouvernement a toujours sciemment adopté une politique protectionniste. Sous le règne du tsar Alexandre III, le gouvernement inscrivit franchement cette politique sur son drapeau... En acceptant sans réserve d'appliquer à la Russie les principes du protectionnisme, les cercles gouvernementaux montrèrent qu'ils étaient plus avancés que l'ensemble de nos classes éduquées."
Le docte panégyriste du protectionnisme industriel oublie d'ajouter que la politique du gouvernement n'était nullement guidée par le souci de développer les forces productives, mais par des considérations fiscales et, pour une part, militaires et techniques. C'est pourquoi la politique protectionniste se trouva souvent contraire, non seulement aux intérêts fondamentaux du développement industriel, mais même aux intérêts privés des divers groupes d'hommes d'affaires. C'est ainsi que les propriétaires de filatures de coton déclaraient ouvertement que "si l'on maintient les droits élevés sur le coton, ce n'est pas pour en encourager la culture, mais exclusivement dans l'intérêt du fisc [2]". De même que, en créant des états, le gouvernement poursuivait avant tout la réalisation des objectifs de l'État, de même, en "implantant" l’industrie, son principal souci, c'était les exigences du Trésor. Il n'y a cependant nul doute que, dans la transplantation du système de production des usines sur le sol russe, le rôle de l'autocratie ne fut pas mince.
Au moment où la société bourgeoise qui se développait commença à ressentir le besoin d'institutions politiques semblables à celles des pays occidentaux, l'autocratie disposait de toute la puissance matérielle des États européens. Elle reposait sur un appareil bureaucratique centralisé, sans aucune utilité pour établir de nouveaux rapports, mais apte à déployer une grande énergie dans l'exécution de répressions systématiques. L'immensité du pays avait été surmontée grâce au télégraphe, qui donne de l'assurance aux actes de l'administration et garantit uniformité relative et rapidité dans l'exécution de ses décisions (en matière de répression). Les chemins de fer permettent de jeter rapidement les forces armées d'un bout à l'autre du pays. Les gouvernements de l'Europe pré-révolutionnaire n'ont guère connu ni chemin de fer ni télégraphe. L'armée dont disposait l'absolutisme était colossale et, si elle se révéla inefficace dans les sérieuses épreuves de la guerre contre le Japon, elle n'en était pas moins assez bonne pour dominer à l'intérieur. Ni le gouvernement de l'ancienne France, ni même celui de 1848 ne connaissaient rien de semblable à l'armée russe d'aujourd'hui.
En soumettant le pays à une extrême exploitation au moyen de ses appareils militaire et fiscal, le gouvernement éleva le montant de son budget annuel jusqu'au chiffre énorme de deux milliards de roubles. Soutenu par son armée et par son budget, le gouvernement de l'autocratie fit de la Bourse européenne son trésorier, si bien que le contribuable russe devint le tributaire sans espoir de cette dernière.
C'est dans ces conditions que, dans les deux dernières décennies du XIX° siècle, le gouvernement russe put apparaître au monde comme une organisation colossale, militaire, bureaucratique, fiscale et boursière, au pouvoir invincible.
La puissance financière et militaire de la monarchie absolue n'accabla et n'aveugla pas seulement la bourgeoisie européenne, mais aussi le libéralisme russe, qui perdit toute confiance dans la possibilité d'obtenir satisfaction dans une épreuve de force ouverte avec l'absolutisme. La puissance militaire et financière de l'absolutisme semblait exclure toute chance, même la plus minime, d'une révolution russe.
Mais la réalité se révéla exactement contraire.
Plus un gouvernement est centralisé, plus il est indépendant de la société, et plus tôt il devient une organisation autocratique placée au-dessus de la société. Plus vastes sont les ressources financières et militaires d'une telle organisation, et plus longtemps et fructueusement elle peut continuer sa lutte pour l'existence. L'État centralisé, avec son budget de deux milliards de roubles, sa dette de huit milliards, et son armée de millions d'hommes sous les armes, pouvait continuer à exister longtemps après avoir cessé de satisfaire aux besoins les plus élémentaires du développement social : non pas seulement les besoins de l'administration intérieure, mais même ceux de la sécurité militaire, pour lesquels il avait été formé à l'origine.
Plus longtemps traînait un tel état de choses, et plus grande devenait la contradiction entre les besoins du développement économique et culturel et la politique du gouvernement, dont l’inertie avait atteint la puissance n. Après la période des grands rapiéçages qui, loin d'éliminer ces contradictions, les firent ressortir pour la première fois, il devint objectivement plus difficile et psychologiquement plus impossible au gouvernement de s'engager lui-même sur le chemin du parlementarisme. La situation n'offrait à la société qu'une seule issue à ces contradictions : l'accumulation, dans la chaudière de l'absolutisme, d'une quantité suffisante de vapeur révolutionnaire pour qu'elle explose.
Ainsi donc, le pouvoir administratif, militaire et financier de l'absolutisme, auquel il devait de se maintenir en dépit du développement social, bien loin, comme le pensaient les libéraux, d'exclure la possibilité d'une révolution, ne laissait plus, au contraire, d'autre issue; de surcroît, cette révolution était assurée à l'avance de prendre un caractère d'autant plus radical que la puissance de l'absolutisme approfondissait l'abîme entre la nation et lui. Le marxisme russe peut être fier d'avoir été le seul à expliquer la direction de ce développement et à en prédire les formes générales. Même un bureaucrate réactionnaire comme le professeur Mendéléev ne peut éviter de le reconnaître. A propos du développement de l'industrie, il observe : "Les socialistes ont senti ici quelque chose et l'ont même partiellement compris, mais leur esprit latin (!) les a fourvoyés, et ils ont recommandé le recours à la force, flattant bassement les instincts brutaux de la populace, et luttant pour des révolutions et le pouvoir [3]", cependant que les libéraux faisaient leur pâture du "praticisme" le plus utopique, et que les narodniki révolutionnaires vivaient de fantasmagories et de croyances aux miracles.
Tout le développement social antérieur rendait la révolution inévitable. Quelles étaient donc les forces motrices de cette révolution ?
[1] Par état, il faut entendre un groupe de la société pré-capitaliste qui a des droits et des devoirs particuliers définis par les lois. Les états ne s'identifient pas toujours aux classes : par exemple, le clergé est un état mais n'est pas une classe, au sens marxiste du terme.
[2] D. Mendéléev, K posnaniju Rossii (Pour comprendre la Russie), Saint-Pétersbourg, 1906, p. 84.
[3] D. Mendéléev, op. cit., p. 120.