1952

« De même que la propriété par un groupe d'actionnaires d'une entreprise capitaliste s'accompagne du droit de voter au sujet de son administration et de décider la nomination ou le renvoi de ses directeurs, la propriété sociale de la richesse d'un pays doit s'exprimer par le pouvoir donné à la société de décider de son administration ainsi que de la nomination ou du renvoi de ses dirigeants. Les « démocraties populaires » sont basées sur des conceptions différentes. Une dictature policière et bureaucratique s'est établie au-dessus du peuple et demeure indépendante de la volonté de celui-ci, tout en prétendant gouverner au nom de ses intérêts. »

Tony Cliff

Les satellites européens de Staline

DEUXIÈME PARTIE — LA VIE POLITIQUE DANS LES SATELLITES RUSSES
Chapitre II — Pologne : le soulèvement de Varsovie

1952

L'opposition de la Russie et de ses agents à tout mouvement des masses spontané, indépendant et démocratique se manifesta de la façon la plus abominable quand le peuple de Varsovie, organisé et dirigé principalement par le parti socialiste polonais (P. P. S.), se souleva, les armes à la main, contre l'armée allemande d'occupation. L'attitude de l'Union soviétique envers cette action héroïque montre bien le caractère sinistre et antidémocratique de sa politique au cours des stades critiques du processus par lequel les communistes s'emparèrent de l'appareil de l'État.

En juillet 1944, l'armée soviétique approcha de Varsovie et, dans la seconde moitié de ce mois, les troupes allemandes commencèrent à évacuer massivement la ville et ses environs. Le 29, l'Armée rouge, commandée par le maréchal Rokossovsky, entra à Otwock, à 20 kilomètres de la capitale. Le lendemain, elle atteignit Milosna, à 10 kilomètres de celle-ci. Le 31 juillet, ses patrouilles pénétrèrent jusqu'au faubourg de Praga, sur la rive orientale de la Vistule. Tous les objectifs militaires de Varsovie furent bombardés par l'aviation soviétique. Les Allemands continuèrent de retirer leurs troupes épuisées, mais résistèrent à l'extrémité orientale des ponts de Praga. L'artillerie russe se mit alors à bombarder le faubourg. La Vistule fut franchie près de son confluent avec la Pilica, la garnison allemande se trouva menacée par le sud, puis, les 1er et 2 août, la Vistule fut encore franchie plus en amont, près de Sandomierz.

La situation dans la capitale même nous est dépeinte de la façon suivante :

Les Allemands préparaient en toute hâte l'évacuation de Varsovie. Des installations de chemins de fer, des usines étaient démontées et enlevées... Tous les bureaux allemands, en ville, y compris le bureau des Postes, fermèrent. Les journaux publiés par les Allemands cessèrent de paraître. La Gestapo brûlait en grande hâte ses papiers et se préparait à décamper... Des civils allemands prenaient d'assaut les gares de chemin de fer. En raison du trop petit nombre de trains, ils fuyaient par tous les moyens de transport, offrant des prix astronomiques pour une voiture et un cheval. (T. Bór-Komorowski, Histoire d'une armée secrète, Paris, Les Iles d'Or, 1952, p. 196)

Les Allemands ordonnèrent la mobilisation de 100 000 Polonais pour fortifier les faubourgs de Varsovie, mais pas un seul homme ne se présenta de lui-même. Une émission soviétique rapporta plus tard qu '« avant la dernière semaine de juillet on put sentir une atmosphère très tendue dans la capitale. Les Allemands, disait-on, préparaient un nouveau massacre de la population ». (Déclaration du colonel Tarnava, officier polonais, qui se trouvait alors à Varsovie, Service intérieur soviétique, 2 septembre 1944. Cité par la duchesse d'Atholl dans The Tragedy of Warsaw and its Documentation, Londres, 1945.)

Au cours de cette période, l'Union des patriotes polonais, organisation qui était le porte-parole du Kremlin, lança des appels de plus en plus pressants à la population de la capitale pour l'inviter à se soulever contre les Allemands. Le 29 juillet, Radio-Moscou en diffusa un autre :

Appel à Varsovie. Combattez les Allemands. Varsovie entend déjà, sans aucun doute, le canon de la bataille annonçant sa libération. Ceux qui n'ont jamais courbé la tête devant le pouvoir hitlérien se joindront de nouveau, comme en 1939, à la lutte contre les Allemands, cette fois pour l'action décisive.
... Pour Varsovie, qui n'a jamais cédé ni cessé de combattre, l'heure de l'action a déjà sonné.
Les Allemands se défendront incontestablement dans Varsovie... Il est cent fois plus nécessaire de se rappeler que, dans la marée des destructions hitlériennes, tout sera perdu de ce qui ne sera pas sauvé par un effort énergique, que seule une lutte directe, dans les rues, dans les maisons, dans les usines et les magasins, peut non seulement hâter l'instant de la libération finale, mais également sauver les biens de la nation et la vie de nos frères.

Le 30 juillet, Radio-Kosciuszko, station d'émission de l'Union des patriotes polonais, déclara :

Varsovie tremble au bruit de la canonnade. Les armées soviétiques progressent et sont proches de Praga. Elles viennent nous apporter la libération. Les Allemands, une fois refoulés de Praga, essaieront de tenir à Varsovie et détruiront tout. A Bialystok, ils ont pillé pendant six jours. Ils ont assassiné des milliers de nos frères. Il faut tout faire pour éviter la répétition de ces horreurs à Varsovie. Peuple de Varsovie, aux armes ! Attaquez les Allemands... Aidez l'Armée rouge à franchir la Vistule. (Manchester Guardian, 22 août 1944).

Varsovie se souleva le 1er août. Des femmes et des enfants prirent place parmi les combattants. Bien que pauvrement armé, ne disposant que de mortiers et de grenades fabriqués par lui-même, le peuple de la capitale polonaise se battit héroïquement et, dès le 3, les insurgés contrôlaient la plus grande partie de Varsovie.

Le 2 août, les Allemands lancèrent une contre-attaque contre l'armée soviétique et la refoulèrent à l'est et au nord-est de la ville sur une distance de 80 kilomètres. Mais elle se maintint au sud-est à moins de 25 kilomètres de celle-ci. Cette retraite empêcha les Russes d'apporter immédiatement un secours direct aux insurgés, mais ils pouvaient encore les aider de multiples façons. La Luftwaffe bombarda continuellement la capitale à partir du 4 août, les chasseurs soviétiques auraient pu intercepter les bombardiers allemands, les bombardiers soviétiques attaquer les aérodromes et les positions des batteries tirant sur la ville. En outre, l'U. R. S. S. aurait pu fournir aux insurgés les armes dont ils avaient un besoin si désespéré.

Le 5 août, le capitaine Constantin Kalougine, officier des Services de renseignements russes, fut envoyé au quartier-général des insurgés. Il expédia à Moscou le télégramme suivant (par l'intermédiaire de Londres, il arriva à Moscou le 8 août) :

Au camarade le maréchal Staline, Moscou. Ai établi, le 5 août 1944, contact personnel avec commandant de la garnison de Varsovie, qui livre l'héroïque lutte de la nation polonaise contre les bandits hitlériens. Après avoir pris connaissance de la situation militaire générale, en suis venu à la conclusion qu'en dépit de l'héroïsme de l'armée et de la population entière il y a certaines difficultés à surmonter si nous devons hâter la victoire sur notre ennemi commun. Les besoins sont les suivants : armes motorisées, munitions, grenades et canons anti-chars.
Endroits où parachuter les armes : place Wilson, place des Invalides, le ghetto, place Krasinski, place de la Porte-de-Fer, place Napoléon, esplanade Mokotow, casernes de la cavalerie légère, Bielany.
Signaux de reconnaissance : panneaux rouges et blancs.
Les avions allemands causent des destructions dans la ville et parmi la population civile. Bombardez par l'air les ponts sur la Vistule dans la région urbaine, le parc saxon, l'avenue de Jérusalem, la rue Wolska, où des troupes sont concentrées. Bombardez les aérodromes d'Okecie et de Bielany. La population de Varsovie espère que vous viendrez à son aide dans les quelques heures qui suivent. Aidez-moi à prendre contact avec le maréchal Rokossovsky. Capitaine Constantin Kalougine, du Groupe Czarny, Varsovie, 66804 » (Z. Zaremba, Powstanie Sierpniowe, Londres, 1946, pp. 30-32).

Tous les appels adressés à Moscou par les insurgés pour recevoir des armes, pour faire protéger Varsovie par des chasseurs contre les terribles bombardements, pour faire bombarder les aérodromes et les batteries ennemis, demeurèrent vains. L'aviation soviétique, qui, pendant tous les mois d'août et de septembre, occupa des terrains situés à quelques minutes de vol de la ville et qui, jusqu'à l'insurrection, bombardait régulièrement les objectifs militaires de Varsovie, cessa alors complètement son activité au-dessus et autour de la capitale.

Moscou a invoqué la très pauvre excuse qu'en parachutant des armes destinées aux insurgés celles-ci risquaient de tomber aux mains de l'ennemi. A une conférence des journalistes étrangers, tenue à Lublin, le 28 août, le général Michal Rola-Zymierski, chef des forces polonaises dans les rangs de l'Armée rouge, déclara : « Si les insurgés tenaient tout un quartier, on pourrait les aider, mais, comme ils occupent seulement des maisons isolées, tout tombera entre les mains des Allemands » (The Daily Worker, 30 août). Le télégramme du capitaine Kalougine, cité plus haut, rend cette explication spécieuse, ainsi que l'affirmation du Times selon laquelle c'étaient les Allemands qui tenaient des maisons isolées, et surtout le fait qu'au milieu de septembre, alors que le secteur contrôlé par les insurgés était beaucoup plus réduit, des armes russes furent parachutées sur Varsovie.

Anna Louise Strong (qui fut pendant vingt-trois ans une apologiste de la politique soviétique, mais qui a été « épurée » depuis, comme « espionne américaine ») a cherché une autre excuse pour le Kremlin, dans un article de The Nation, en date du 2 septembre 1944 : « L'Armée rouge avait pris jusque-là bien des villes, tantôt par assaut direct, tantôt par débordement, mais jamais par une attaque frontale en liaison avec une insurrection intérieure. Elle découragea toujours une telle tactique. » Voilà l'Armée rouge révolutionnaire !

A partir du 4 août, des avions britanniques et américains, basés en Italie, commencèrent à survoler Varsovie — vol de plus de 2 000 kilomètres, aller et retour. Ils ne pouvaient être escortés par des chasseurs sur une distance aussi longue, de sorte qu'il leur fallut voler de nuit, ce qui augmenta les pertes et diminua l'efficacité de l'opération. La R. A. F. ne ravitailla Varsovie adéquatement que pendant trois jours. Ensuite, seuls des appareils isolés atteignirent la ville de temps à autre. « Si ces avions avaient pu, après avoir lâché leurs charges, aller se poser en arrière des lignes russes, refaire leur plein d'essence et reprendre le chemin du retour, les opérations eussent été évidemment plus faciles et beaucoup moins onéreuses » (Daily Herald, 30 août 1944). Ce système de « va-et-vient » existait déjà ailleurs. Les appareils britanniques et américains qui attaquaient les puits de pétrole roumains, Kœnigsberg, Gdynia et d'autres centres allemands, allaient souvent se poser en territoire russe. Mais il s'écoula quarante jours avant que Moscou les autorisât à faire de même après avoir ravitaillé Varsovie ou bombardé les bases allemandes dans la ville ou aux environs, voire à laisser les appareils endommagés se poser sur les aérodromes soviétiques.

L'armée russe occupa Praga le 14 septembre et, au cours des trois jours suivants, refoula les Allemands sur une assez grande distance vers le nord-ouest. Ses avions nettoyèrent le ciel au-dessus de Varsovie et commencèrent à y jeter des armes et des vivres. Mais cette politique changea encore brusquement au bout de quelques jours. L'armée soviétique entrée à Praga fit halte, son artillerie cessa de tirer, ses avions disparurent presque entièrement et la Luftwaffe reprit ses attaques meurtrières. Les Russes n'apportèrent plus qu'occasionnellement des armes et des vivres. L'armée soviétique demeura l'arme au pied dans les quartiers orientaux de la capitale polonaise durant un mois, tandis que les Allemands achevaient de massacrer les insurgés.

Après une lutte héroïque et inégale, qui dura soixante-trois jours, Varsovie dut capituler. 240 000 de ses habitants avaient été tués, 630 000 déportés. La cité fut détruite systématiquement, rue par rue et maison par maison.

Pendant toute la période du soulèvement, les partisans polonais qui essayèrent d'atteindre la malheureuse ville furent arrêtés, désarmés et emprisonnés par l'armée soviétique. (Au total, les Russes arrêtèrent 50 000 partisans polonais combattant les Allemands et les déportèrent en Sibérie.)

Les communistes avancent deux arguments principaux pour justifier cette politique envers l'insurrection : premièrement, qu'elle venait à un mauvais moment ; deuxièmement, qu'elle avait un caractère réactionnaire.

Le premier est réduit à néant par les appels de Radio-Moscou, cités plus haut, invitant la population de Varsovie à se révolter et par le fait que les officiers de liaison soviétiques qui arrivèrent dans la ville au début du soulèvement (et dont faisait partie le capitaine Kalougine) l'appuyèrent tous sans réserve. En outre, le petit groupe de communistes existant alors à Varsovie se prononça également en faveur de l'insurrection. Le journal officiel communiste Armia Ludowa écrivit, le 15 août : « Le soulèvement armé a été pleinement approuvé par la grande masse du peuple de Varsovie, sans tenir compte de ceux qui se trouvaient à son origine, de ses buts et de sa puissance. » (Ceci, soit dit en passant, est en contradiction totale avec les déclarations des journaux communistes de Moscou, de Londres et de New-York, qui essayèrent de ridiculiser le soulèvement.) Dix-sept jours après le début de la révolte, Radio-Kosciuszko donna également son approbation : « Notre camp, celui de la démocratie combattante, a toujours salué avec joie tout acte d'hostilité contre l'envahisseur allemand. Nous vous avons toujours appelés aux armes considérant qu'une lutte active constitue le meilleur moyen de sauver des vies humaines et le patrimoine national. Nous voyons dans le soulèvement actuel de Varsovie une manifestation de l'esprit combattant du camp démocratique et sa bataille nous est aussi sacrée que n'importe quel combat contre l'ennemi. » Deux jours après, Radio-Lublin, station de l'Union des patriotes polonais, proclamait :

Le soulèvement de Varsovie démontre l'esprit agressif du camp démocratique. Notre infanterie (polonaise) brûle du désir d'aider la capitale. Les soldats de l'Armée rouge veulent aussi courir à son secours. Varsovie sera libérée-Dés soldats polonais et l'Armée rouge arrivent à votre aide » (cité par L. M. Oak, dans le New Leader américain, 13 novembre 1944).

La condamnation de la révolte à cause de son caractère réactionnaire et fasciste est encore plus monstrueuse que l'accusation d'avoir été prématurée. Si tel avait été le cas, l'attitude du Kremlin envers elle eût été bien différente. Il suffit de rappeler la bonne volonté manifestée au général Bêla Miklos, en Hongrie, et au roi Michel, en Roumanie. La Russie était hostile au soulèvement de Varsovie justement parce qu'il était complètement indépendant de toute influence communiste, dirigé par le P. P. S., et constituait un mouvement socialement progressiste.

Après la défaite militaire de septembre 1939, qui avait amené la désintégration du régime dictatorial, à demi fasciste, des « colonels », les ouvriers et les paysans, organisés dans les partis socialiste et paysan, devinrent l'épine dorsale de l'armée clandestine, appelée Armia Krajowa (A. K.), Armée de l'Intérieur. L'extrême-droite n'appartenait pas à celle-ci, mais aux forces armées nationales (Narodowe Sily Zbrojne). Des unités militaires du P. P. S. et du parti paysan rallièrent l'A. K. en conservant leur autonomie. C'était principalement sur les ouvriers et les paysans que s'appuyait le parlement clandestin : le conseil de l'Unité nationale.

Le programme de l'Armée de l'Intérieur fut défini dans son organe clandestin, Biuletyn Informacyjny, à la date du 9 septembre 1943, par un article intitulé : « Pour quel genre de Pologne nous battons-nous ? » Il déclarait nettement que la future Pologne devait jouir « de la liberté de parole, de la liberté d'opinion, de la liberté d'association ; ce sera une Pologne de justice sociale et de bien-être pour les masses, libérées du chaos capitaliste, une Pologne qui nationalisera ses grandes usines et ses grandes industries, une Pologne qui transformera de fond en comble son régime agraire, modernisera son système de distribution des produits, étendra son réseau de coopératives et industrialisera le pays ».

Le 15 août 1944, après quinze jours d'existence de la Commune de Varsovie, le conseil de l'Unité nationale adressa un manifeste au peuple où l'on lisait :

La Pologne, dans cette guerre, se bat non seulement pour son existence et pour son indépendance politique, mais aussi pour des buts plus hauts. La Charte de l'Atlantique, qui définit les objectifs militaires des Nations-Unies, assure à la Pologne ses légitimes aspirations et ses nécessités historiques. Menacée d'agressions répétées de la part de puissances impérialistes, elle doit être assurée de sa sécurité et de pouvoir travailler en paix pendant des générations. Elle veut être capable de se gouverner elle-même conformément à ses propres principes et à ses lois. Ces principes ont déjà été publiés dans la déclaration du 26 juillet 1944. Ils garantissent le régime de la République future, basé sur la liberté politique et la justice sociale.
Les principes de la République démocratique polonaise sont les suivants :
  1. Une constitution garantissant des gouvernements conformes à la volonté du peuple.
  2. Une loi électorale démocratique reflétant fidèlement l'opinion publique dans les élections générales et municipales.
  3. Une réforme agraire touchant tous les domaines de plus de 50 hectares aussi bien que les propriétés foncières allemandes, désignées au préalable par un décret.
  4. Socialisation des industries-clefs.
  5. Participation des travailleurs à la gérance des entreprises et contrôle par eux de la production industrielle.
  6. Tous les citoyens possèdent le droit au travail et à un niveau de vie décent.
  7. Juste répartition du revenu national.
  8. Tous les citoyens ont droit à l'instruction et à la culture » (Zaremba, La Commune de Varsovie (Fel.), Paris, 1947, p. 39-40).

Bien que le soulèvement de Varsovie eût un caractère très net de libération nationale et de révolution sociale, il avait néanmoins parmi ses dirigeants des éléments négatifs et réactionnaires. Les chefs du P. P. S., avec leur propension au compromis, et au nom de l'union nationale, acceptèrent de laisser le commandement des forces armées entre les mains d'experts militaires, avec le général Bór-Komorowski à leur tête. Le gouvernement russe laissa Hitler massacrer les insurgés de Varsovie non pas parce que leur chef venait de l'ancienne armée polonaise, mais parce que la révolte constituait l'expression de forces nouvelles, nationalement et socialement indépendantes du Kremlin.

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