[Londres], le 30 juillet 1869.
Cher ami,
J'avais (ce n'est d'ailleurs pas tout à fait fini) au bras gauche, depuis about [environ] 12 jours, un abcès ressemblant à un furoncle comme ceux que j'eus à l'aisselle gauche pendant mon séjour chez Engels à Manchester. Mais ce n'est pas là la raison qui a retardé jusqu'à ce jour ma réponse à votre lettre du 17 courant. Comme je voulais éviter de contrarier vos projets et que j'étais aussi personnellement intéressé à jouir de votre compagnie, j'ai entrepris diverses démarches pour arranger l'affaire dans votre sens. Mais c'est positivement impossible. Il me faut être à la fin août chez mes parents en Hollande, où j'ai à régler un tas d'affaires très importantes pour moi et qui m'intéressent beaucoup. Ma proposition de repousser ce rendez‑vous à une autre date a été carrément rejetée, car les gens que je dois rencontrer sont tous tenus par leurs affaires et ne peuvent se libérer qu'à une date précise et pour une rencontre à [Zalt-] Bommel.
Je partirai donc de Londres à la fin août. Écrivez‑moi quand vous serez de retour à Hanovre. Je verrai alors si je peux arranger la suite de mon voyage en fonction de cette date.
Avec mon meilleur souvenir à votre chère femme et à Françoise.
Votre
K. M.
P. S. Vient s'y ajouter le fait qu'en août Lafargue, son épouse et leur petit garçon viennent à Londres.
Notes
Texte surligné en jaune : en français dans le texte.
Texte surligné en bleu : en anglais dans le texte.